consul général d’Algérie a reçu trois jeunes héros qui, au péril de leur vie, ont sauvé une maman et sa fillette menacées par un incendie et facilité l’évacuation de tout un immeuble avant l’intervention des pompiers.
Par Walid Mebarek
Lyon
De notre correspondant
C’était dans la nuit du 28 au 29 mai, à Tarare, dans le département du Rhône, à quelques kilomètres de Lyon. Un incendie survient dans un appartement au troisième étage d’un immeuble. Il est une heure du matin. A l’intérieur, une jeune femme de 27 ans et sa fillette de 2 ans. Le père est au travail. Un voisin, déjà dans l’entrée, hurle qu’il faut appeler les pompiers. Trois adolescents, Majid Gotte (18 ans), Samir Hamidi (17 ans) et Yacine Chouidira (18 ans) passaient par là par hasard, de retour d’un concert scolaire au théâtre local. « La fumée s’élève, s’engouffre dans la cage d’escalier et sort du bâtiment », écrit notre confrère Le Progrès, mais les habitants dorment encore, inconscients du danger qui les guette.
Tout en essayant de joindre le 15, ils se précipitent à l’intérieur et se retrouvent face à l’appartement où le feu s’est déclaré. N’écoutant que leur courage, ils font face. Majid découvre la jeune maman, sérieusement brûlée, tentant désespérément d’éteindre le feu dans son logis, alors que sa fillette dort paisiblement dans la chambre fermée. Il réussit à atteindre la petite fille, la prend dans ses bras et la sort de l’immeuble. Il remonte et aide la femme à sortir. Son copain Samir n’est pas resté inactif, il tambourine à toutes les portes pour que les voisins évacuent l’immeuble. Yacine les réceptionne. Souffrant d’asthme, il ne peut sans risque entrer dans l’immeuble enfumé.
Tout le monde est sorti alors que les pompiers arrivent. La maman, brûlée aux bras, aux épaules et à la tête a été transportée à l’hôpital Saint-Luc, et Majid et la petite fille, légèrement intoxiqués, à l’hôpital de Tarare.
Selon les pompiers cités par le quotidien lyonnais, « il a été courageux. Le feu s’est propagé très vite. Il a sans doute fait gagner du temps aux pompiers. Sans lui, il aurait fallu les évacuer par la fenêtre ». Simples, les deux jeunes hommes ne se posent plus de question, pas plus après qu’avant leur acte de bravoure. Majid dit qu’il n’allait tout de même pas « rester à ne rien faire ». Samir, lui, indique avoir « fait comme si c’était sa famille ». Deux adolescents ordinaires, mais courageux, comme toute cette jeunesse souvent stipendiée à tort. Ce beau sujet a fait les choux gras de la télévision TF1 et d’un tas de médias.
Le préfet les a reçus pour les féliciter et rappeler une vérité que seuls les ignorants n’ont pas encore acceptée : « Tous les jeunes ne sont pas des voyous. Il faut arrêter de stigmatiser. » Il a dénoncé ceux qui font rimer « jeunes » et « maghrébins » avec « violence » et « délinquance ». Il était temps que l’Etat officialise le bon sens le plus basique. Enfin, le président de la République leur a adressé une lettre, doublée d’une médaille du mérite pour acte de courage et dévouement : « Vous donnez une leçon de comportement citoyen et de courage exemplaires à tous les jeunes de France, où l’hésitation n’a pas sa place lorsqu’il s’agit de sauver des vies », a écrit Nicolas Sarkozy. Le consul général de Lyon, Abdelkader Kacimi El Hassani, a organisé une réception en l’honneur des adolescents.
Le représentant de l’Etat algérien a souligné que « cet acte héroïque des trois jeunes, devenus malgré eux un exemple pour leur génération, a eu un impact positif sur l’image des jeunes issus de l’immigration ».
Par Walid Mebarek
Lyon
De notre correspondant
C’était dans la nuit du 28 au 29 mai, à Tarare, dans le département du Rhône, à quelques kilomètres de Lyon. Un incendie survient dans un appartement au troisième étage d’un immeuble. Il est une heure du matin. A l’intérieur, une jeune femme de 27 ans et sa fillette de 2 ans. Le père est au travail. Un voisin, déjà dans l’entrée, hurle qu’il faut appeler les pompiers. Trois adolescents, Majid Gotte (18 ans), Samir Hamidi (17 ans) et Yacine Chouidira (18 ans) passaient par là par hasard, de retour d’un concert scolaire au théâtre local. « La fumée s’élève, s’engouffre dans la cage d’escalier et sort du bâtiment », écrit notre confrère Le Progrès, mais les habitants dorment encore, inconscients du danger qui les guette.
Tout en essayant de joindre le 15, ils se précipitent à l’intérieur et se retrouvent face à l’appartement où le feu s’est déclaré. N’écoutant que leur courage, ils font face. Majid découvre la jeune maman, sérieusement brûlée, tentant désespérément d’éteindre le feu dans son logis, alors que sa fillette dort paisiblement dans la chambre fermée. Il réussit à atteindre la petite fille, la prend dans ses bras et la sort de l’immeuble. Il remonte et aide la femme à sortir. Son copain Samir n’est pas resté inactif, il tambourine à toutes les portes pour que les voisins évacuent l’immeuble. Yacine les réceptionne. Souffrant d’asthme, il ne peut sans risque entrer dans l’immeuble enfumé.
Tout le monde est sorti alors que les pompiers arrivent. La maman, brûlée aux bras, aux épaules et à la tête a été transportée à l’hôpital Saint-Luc, et Majid et la petite fille, légèrement intoxiqués, à l’hôpital de Tarare.
Selon les pompiers cités par le quotidien lyonnais, « il a été courageux. Le feu s’est propagé très vite. Il a sans doute fait gagner du temps aux pompiers. Sans lui, il aurait fallu les évacuer par la fenêtre ». Simples, les deux jeunes hommes ne se posent plus de question, pas plus après qu’avant leur acte de bravoure. Majid dit qu’il n’allait tout de même pas « rester à ne rien faire ». Samir, lui, indique avoir « fait comme si c’était sa famille ». Deux adolescents ordinaires, mais courageux, comme toute cette jeunesse souvent stipendiée à tort. Ce beau sujet a fait les choux gras de la télévision TF1 et d’un tas de médias.
Le préfet les a reçus pour les féliciter et rappeler une vérité que seuls les ignorants n’ont pas encore acceptée : « Tous les jeunes ne sont pas des voyous. Il faut arrêter de stigmatiser. » Il a dénoncé ceux qui font rimer « jeunes » et « maghrébins » avec « violence » et « délinquance ». Il était temps que l’Etat officialise le bon sens le plus basique. Enfin, le président de la République leur a adressé une lettre, doublée d’une médaille du mérite pour acte de courage et dévouement : « Vous donnez une leçon de comportement citoyen et de courage exemplaires à tous les jeunes de France, où l’hésitation n’a pas sa place lorsqu’il s’agit de sauver des vies », a écrit Nicolas Sarkozy. Le consul général de Lyon, Abdelkader Kacimi El Hassani, a organisé une réception en l’honneur des adolescents.
Le représentant de l’Etat algérien a souligné que « cet acte héroïque des trois jeunes, devenus malgré eux un exemple pour leur génération, a eu un impact positif sur l’image des jeunes issus de l’immigration ».
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